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PROJET MEGADORE : RECYCLAGE DU GADOLINIUM

Depuis fin 2022, le GIE IRM du Biterrois a intégré le projet MeGadore (Medical Gadolinium recycling).

Ce projet est une première mondiale, dont le but est de récupérer les fonds de seringues de produit de contraste gadoliné non injectés aux patients et les introduire dans un processus de retraitement. Début octobre 2022, après un an d’existence, le projet MeGadore compte déjà dans son réseau 150 IRM en France.

Le projet MeGadore, qu’est-ce que c’est ?

Né au CHU de Brest, sous l’impulsion des professeurs Douraied Ben Salem, neuroradiologue, Jean-Alix Barrat, géochimiste et chercheur au laboratoire des sciences de l’environnement marin (Lemar) et Raphael Tripier, chimiste et chercheur au laboratoire de chimie, électrochimie moléculaire et chimie analytique, le projet MeGadore propose à tous les services de radiologie de constituer une filière de recyclage du gadolinium.

MeGadore prend son origine dans la découverte de la pollution de la faune marine par du gadolinium d’origine médicale, entraînant ainsi une pollution, puisqu’il n’est pas filtré par les moyens conventionnels de traitement des eaux usées. Le gadolinium est un métal faisant partie de ce qu’on appelle « les terres rares », c’est-à-dire un métal rare extrait du sol pour une application industrielle. L’extraction et le traitement du gadolinium se fait essentiellement en Chine avant d’être importé en France. Il est notamment utilisé pour fabriquer le produit de contraste utilisé en IRM depuis les années 1990.

En France, trois millions de doses sont consommées tous les ans et ce nombre est en constante augmentation. Ainsi, ce projet vise à créer un réseau d’IRM verte pour récupérer les fonds de seringues de produit de contraste non injectés aux patients. Selon l’étude du professeur Ben Salem, 15 % du produit de contraste seraient non injectés aux patients.

Le GIE IRM a rejoint depuis peu cette nouvelle démarche qui vise à réduire l’impact environnemental. Dans la pratique, un récipient est à disposition dans les salles d’IRM de Boujan et du Centre Hospitalier de Béziers pour récupérer les résidus de gadolinium, de toutes marques confondues.

Une fois remplis, les récipients sont renvoyés à Brest où le produit est stocké dans des cuves de 1000 litres chacune. Le gadolinium sera par la suite retraité pour être utilisé en circuit industriel et non plus médical.

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